dimanche 31 janvier 2016

Le zoo de planète sauvage.

En Mai dernier, j'ai eu l'occasion d'entrer en contact avec le métier de soigneur animalier à Planète sauvage, ce qui a été pour moi une vraie révélation. Ma vocation ainsi trouvée, je vais vous présenter le zoo qui m'a fait prendre compte de ce pourquoi j'étais faite.
Je ne vais pas vous présenter ce que j'ai fait en tant que soigneur cette fois-ci, mais bien vous faire une présentation de ce parc animalier, c'est parti.


Le zoo de planète sauvage est un espace zoologique qui a été fondé en 1992 par Mr et Mme Laurent. Aujourd'hui, il couvre une superficie de 80 hectares et est habité par plus de 1000 animaux de plus de 150 espèces différentes.
Il est divisé en quatre secteurs principaux.

1.La piste safari

Lorsque l'on entre dans ce parc zoologique, c'est par voiture. La première zone qui s'ouvre à nous est donc celle de la piste safari, un parcours de plus de 10 km dans un paysage de plaine.Ces grandes plaines peuvent être parcourues grâce a une piste tracée et entretenue par l'équipe de soigneurs qui chaque jour veille à la propreté de toute la zone, que ce soit pour le confort des animaux ou pour les yeux de ses visiteurs.
C'est ici un véritable instant magique car il y est possible d'observer les animaux dans leur vie de tous les jours et les animaux peuvent à loisir s'approcher des voitures, ce qui est une vraie aubaine pour les amateurs du monde animal. Ce n'est pas une piste constituée d'un seul bloc. Il y a en effet plus de 5 subdivisions de ce trajet en fonction des espèces qui peuvent cohabiter. On trouvera par exemple un zone propre aux lions, une pour les guépards, une avec les girafes, les watusis et les pintades, une autre avec les loups etc...
Cette subdivision va, comme dit plus haut, tenir compte de la cohabitation entre les espèces. En effet, il est assez complexe et risqué de mettre en contact lions et tigres du fait de la compétition territoriale.
Certaines espèces sont mêmes isolées dans un espace qui leur est réservé, comme par exemple les rhinocéros ou les éléphants.
Si je devais parler ici de ce qui m'a le plus marqué, je dirai que c'est lorsque, séparés par une barrière, je me suis retrouvée en face d'une girafe. Elle était si grande, moi si petite, qu'il était aisé de se rendre compte que nous vivions toutes les deux deux un monde si différents.
Je me souviens aussi d'une fois ou une petite tornade s'était formée face à un tigre lorsque je surveillais leur comportement. Le tigre s'était jeté dans la tornade de poussière, s’élançant à coups de griffe dans un jeu si beau à observer. C'était si adorable et beau.

De curieux cerfs Axis ( Axis axis, E. ) dans la piste safari


2.Le chemin de brousse

Lorsque la piste safari s'éloigne derrière nous, il est possible de se garer sur un parking spécial. La route se poursuit donc à pieds par le chemin de brousse.
Le village de Kirikou au sein du chemin de brousse
Reproduisant aujourd'hui le village bien connu de Kirikou, il apprend aux enfants comme aux adultes des notions importantes sur la vie des animaux de la brousse.
On y découvrira le suricate, le pélican, les lémuriens tels que les Maki Catta et les Makis Vari, les Coatis roux et les Dik-dik.
Il est d'ailleurs possible d'entrer en contact direct avec les lémuriens dans une zone qui leur est réservée et on pourra assister notamment aux séances de nourrissage très ludique. Il n'est par contre pas autorisé de toucher ces petits animaux, c'est en effet bien dangereux pour votre main comme pour le pauvre animal qui se fera rejeter car il portera votre odeur. Bref, c'est un plaisir, mais uniquement pour les yeux!
Un Maki catta ( Lemur catta, L. )
La petite plaine des suricates (Suricata suricatta L.) où quelques individus profitent du soleil
Un coati roux (Nasua nasua L.)

C'est aussi dans cette zone que l'on trouvera aussi le Reptilarium, grand bâtiment consacré aux reptiles. On y trouvera des Iguanes, des Gecko, des serpents... Et si on a un peu de chance, nous pourrons voir le nourrissage de certaines de ces espèces, qui s'avère être très intéressant.
Il est en effet bien connu que la façon de se nourrir des reptiles apodes est très particulière. Elle est non seulement rare dans leur cycle de vie, mais c'est un processus lent qui ne s'enclenche que si la proie est encore chaude (puisque l'animal repère sa proie grâce a des capteurs de chaleur), ce qui nécessite donc un soin très particulier de la part des soigneurs.

Le nourrissage d'un Boa, une étape lente pour l'animal.
Cette fois-ci, si je devais parler d'un moment marquant, ce serait surement l'instant ou je fournissait l'humidité aux iguanes. Les voir devant moi, profiter, les yeux clos, de cette chaleur et de cette eau, indispensable pour leur peau et être ainsi proches, c'était vraiment génial.
J'ai aussi eu l'occasion d'aider un petit gecko à muer. Il avait en effet eu quelques difficultés et prenait donc des bains chauds pour que sa peau parte plus facilement et qu'il puisse recommencer sur de nouvelles bases.

3.Le parcours jungle

Par la suite, on a accès au parcours jungle dans lequel nous pourrons découvrir la vie quotidienne d'un groupe de 70 macaques rhésus, de petits singes prenant un certain plaisir à chevaucher les cochons qui leur tiennent compagnie!
On y verra aussi des alpagas et d'autres animaux tels que les Maras, les dindons...

Un alpaga blanc (Vicugna pacos L.)

La plaine des Macaques rhésus (Macaca mulatta Z.)
Quelques macaques rhésus savourant le reste de repas des oies
Le moment qui m'a le plus marqué dans cette zone, c'est sans hésitation l'instant ou j'ai rencontré les macaques. Ils sont tous arrivés, curieux, à pattes ou à dos de cochon! C'était si drôle de les voir chevaucher les suidés noirs qui leur tiennent compagnie! Sans compter les adorables jeunes que portaient les mères du groupe!
Sur la photo ci-dessus, je tiens a noter que nous voyons en premier plan la doyenne du clan surnommée Mamidou par les soigneurs! Elle est timide et toute gentille, vraiment adorable!

4.La cité marine

La dernière zone est la cité marine, un grand pôle d'attention du zoo. Nettoyages journaliers et même réalisés deux fois par jour, les soigneurs portent un grand soin au confort des dauphins et à leur santé. Chaque poisson, chaque objet qui leur est fourni, chaque friandise est contrôlée minutieusement. Chaque écaille compte pour ces amoureux des dauphins.
Vue d'ensemble de la cité marine
L'espace réservé aux dauphins se compose de 4 bassins allant de 4 mètres à plus de 8 mètres, ce qui comptabilise plus de 8 millions de mètres cube d'eau pour 7 grands dauphins. Tous les bassins sont reliés entre eux par des canaux laissant largement la place aux dauphins pour circuler. Les spectacles sont effectués dans le bassin de 5 mètres qui est aussi celui que l'on peut observer depuis les vitres du bâtiment nommé « cité sous-marine ».

Un dauphin (Tursiops truncatus L.)
Si je devais parler un peu des spectacles, ce serait en indiquant qu'il ne s'agit pas là que d'un exercice complexe visant a satisfaire les passants. Il s'agit en fait de ce que l'on appelle le medical training, c'est à dire qu'au moyen de friandises, d'un sifflet et d'un bâtonnet, on apprend au dauphin à réaliser des actes qui faciliteront les examens médicaux et scientifiques (pour l'étude de l'espèce et l'approfondissement des connaissances humaines à leur sujet). C'est donc pour le dauphin un réel moyen de faciliter et de raccourcir les examens, surtout qu'il est IMPOSSIBLE d'anesthésier un dauphin car sa respiration n'est pas un réflexe! 
réalisation d'une position statique dorsale par un dauphin, permettant ainsi les prises de sang.

Ce qui m'a le plus marqué ici, c'est peut être le moment où un dauphin a joué avec moi alors que je nettoyais leur bassin. C'était vraiment amusant!
Mais je dois avouer que le meilleur, c'était sans doute la passion de l'équipe de la cité. Les étoiles dans les yeux qu'ils avaient alors qu'ils plongeaient avec leurs compagnons, c'était formidable.


Il est vrai que de nos jours les zoos sont très controversés. Mais dans mes yeux et dans mon cœur, il est une chose qui restera toujours vraie: les soigneurs animaliers sont des passionnés. Amoureux des animaux et de la nature, ils sont chaque jour auprès de leur protégés et vivent de ce qui est bien plus que leur métier, et ça, on ne peut l'observer qu'à leur cotés.

Pour finir, je voudrai remercier l'équipe de planète sauvage qui m'a accueillie à leurs cotés.

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